11 mai 2021 Ressource Vie Coopérative
5 bonnes pratiques pour favoriser une communication saine dans votre équipe
Une communication interne bienveillante est la clé pour pérenniser et développer votre projet, mais également pour assurer le bien-être des membres de l’équipe. Ce n’est pas toujours évident de gérer les individualités de chacun dans une dynamique collective. Comme dans toute relation humaine la communication est indispensable. Les non-dits, frustrations et/ou désaccords peuvent venir entacher une dynamique collective. Dans une organisation horizontale, la communication interne peut très vite devenir problématique si elle n’est pas adaptée. Elle est au centre du bon fonctionnement de l’organisation et doit aussi contribuer à l’épanouissement de ses membres.
Voici les divers conseils ( non exhaustifs ) que l’on essaie d’appliquer chez Cobea :
1. L’écoute au centre d’une bonne communication
Lors de réunions d’équipe, chaque personne passera plus de temps à écouter qu’à parler. Dans le cas contraire, il faut se poser la question, est-ce que je ne monopoliserais pas la parole ? Est-ce que j’ai laissé la place à chacun pour s’exprimer ?
Afin d’éviter de tomber dans ce travers et de bien comprendre ce que l’autre souhaite nous communiquer, on peut pratiquer l’écoute active. Comment ? en le questionnant et en reformulant ses propos.
Cet exercice vous permettra de mieux comprendre les autres et de les aider à préciser leur pensée. Cela vous servira individuellement, mais également au collectif.
2. Parlons en “je” et non en “tu”
Adopter cette forme d’expression permet d’éviter de se retrouver dans un échange sous tensions où l’interlocuteur pourrait avoir l’impression d’être sur le banc des accusés. Lorsque chaque participant parle de son ressenti, de son expérience directe, et aborde la situation en “je”, cela change directement le ton de l’échange. La personne “n’accuse” pas l’autre et ne lui porte point de jugement. Cela permet de laisser la place à un dialogue constructif et à la recherche de solutions collectives. En effet, face à ce ressenti exprimé en “je”, sans projection ou interprétation, on cherchera à identifier ses besoins et exprimer ses demandes. L’éventualité qu’elles puissent ne pas être satisfaites se doit d’être acceptée, mais elles auront néanmoins été exprimées clairement. De plus, parler en ” je” permet aussi de renforcer un cadre de sécurité, car on ne s’exprime pas à la place des autres. Je reste responsable de ce que je dis, car cela me concerne. Je sais aussi que si j’ai une tension, c’est à moi d’en parler, personne ne peut en parler pour moi. On reste maître de son vécu, de ce que l’on veut amener dans la discussion et de ses réactions.
3. Parlons au collectif et non à un individu
Quand on prend la parole en réunion ou en cercle, on le fait dans le but d’enrichir la réflexion.
Dans cette optique, on veille à ne pas s’adresser à une personne en particulier. Cela évite de tomber dans des débats sans fin ou dans une éventuelle parodie d’un duel à l’épée. Cela rejoint le point développé précédent. Les réunions au sein de Cobea se font au service de Cobea et de son développement. Même si les tensions personnelles ou d’égo restent présentes, c’est bien dans un intérêt commun que l’on se réunit. En être conscient aide à prendre du recul. Il arrive souvent que l’on se pose la question “est-ce que j’aurais fait comme cela? Peut-être pas, mais est-ce réellement un problème pour la structure?”
4. Parler en conscience
Lorsque l’on prend la parole en groupe, il est important de prendre en compte les choses suivantes :
Parler le plus clairement possible, ce qui vous semble limpide ne l’est pas forcément pour les autres. La simplicité est le mot clé.
Parlons peu, parlons bien. Être concis et synthétique afin de ne pas donner l’impression de mobiliser la parole.
Personne ne détient la vérité absolue. Ce que nous disons est notre point de vue, ancré de notre réalité personnelle. On livre son point de vue. C’est notre apport à la réunion dans le but de l’enrichir.
Il ne faut pas hésiter à prendre du recul avant de répondre, quitte à laisser passer un petit silence.
On veille à se détacher le plus de ses émotions et son ego. Avant de réagir à un propos donné., il faut se poser la question : ” Est-ce ce que je m’apprête à dire est le résultat d’une réaction émotionnelle positive ou négative ? ”
5. Signifier la fin de sa parole
Lorsqu’on a fini de parler, on le signifie par une phrase qui peut être décidée en collectif au préalable. Ainsi, la parole est à nouveau au centre et quelqu’un d’autre peut réagir sans empiéter sur l’autre ou entrer dans un échange type ping-pong où on surenchérirait de justifications. Nous avons pris l’habitude soit de désigner la personne suivante qui pourrait parler ou de faire tourner la parole en cercle. Même si on n’est pas obligé de s’exprimer. Cela clarifie les moments de prise de parole. Attendre son tour aide en général aussi bien les plus timides (“C’est à moi, j’y vais”) que les plus bavards (“ah, c’est bientôt à moi”) d’entre nous.